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Une belle rencontre !

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Description

En ce lundi matin du mois de janvier, j’étais au bureau, j’étais levé depuis 5 heures, je n’avais pas encore fait mes ablutions, je « glandais » comme souvent ce jour de la semaine, trouvant toujours un peu d’administratif à faire, quand le téléphone sonna, toujours tranquillement je décroche, et là, heureusement que j’étais assis, une voix mais alors une voix, vous savez celle qu’on a envie d’entendre tellement le ton est harmonieux, et qui me laissa présager d’un sérieux canon au bout du fil « oui vous êtes bien Monsieur … je suis Laure une amie de votre sœur qui m’a proposé de vous appeler car nous pourrions avoir éventuellement des accords professionnelles à envisager… » (tu parles avec la nana qui se dessinait dans ma tête au son de sa voix, mon instinct de dragueur des années 70, me laissa tout d’abord complètement pantois et interrogateur, mais j’avais vraiment envie de la connaître, savoir aussi, si ce que j’imaginais était à la hauteur de ce que j’entendais…).

   Après un échange d’arguments, certains étaient complètement bidons, on n’abuse pas comme ça un vieux vendeur, mais je voulais absolument la connaître, cela devenait primordial pour moi. Nous décidâmes d’un commun accord, comme 200Km nous séparaient de nous rencontrer au milieu de ce parcours (100Km chacun, vous suivez, il ne faut pas perdre le fil, car ça va se corser) dans un restaurant que je fréquentais il y a 10 ans environ, et le rendez vous fût fixé pour le week-end suivant.

    Pour nous reconnaître, je lui dis c’est simple, « je n’aurais pas un nœud papillon et une rose à la main, mais je vous attendrai devant mon véhicule qui est rouge immatriculé en 24, je suis grand de taille, vous ne pouvez pas vous tromper ».

   Puis nous raccrochâmes, et je partis alors, dans mes appartements prendre une douche et je pensais à la belle inconnue qui m’avait appelé quand soudain une idée me traverse l’esprit (non pas une idée mais l’idée géniale) ; je vais la rappeler pour lui proposer d’avancer le rendez vous, en fin de matinée. Croyez-moi, j’aime bien prendre mon temps sous la douche, mais là je devenais impatient de la joindre.

   Eh bing ! Je la rappelle, et suite à ma proposition, elle me répond « oui si vous voulez, donc à tout à l’heure » ah j’étais ding ! Qu’est ce qui allait encore m’arriver, je cherche sans doute inconsciemment ce genre de situation tout ce qu’il y a de plus imprévu, mais j’adore.

   Moi bien sur, gentleman dans ma tête, j’arrive souvent une heure en avance (c’est tout moi j’ai horreur d’attendre un rendez vous donc je ne fais pas attendre ; ça me fait penser qu’avant hier j’avais rendez-vous avec une représentante en fourniture de bureaux, elle est arrivée avec 10 minutes de retard « excusez moi et bla bla… » Je l’ai jeté et je me suis servi ailleurs ; NON MAIS qui c’est le patron !)  Pour reconnaître les lieux (ce doit être l’instinct de certains vendeurs). Je n’arrivais pas à trouver ce dit restaurant, pourtant j’étais sur de mon coup, je décidais de m’arrêter dans une pharmacie pour les interroger et savoir ou était ce dit restaurant, pour toute réponse le pharmacien me dit « oui il y avait bien un resto ici, mais il a été détruit voilà deux ans » Ben v’la autre chose ! Je ne me décourageais pas, j’allais de ce pas attendre au rond point en sortie de ville dans la direction ou je pensais qu’elle allait arriver, elle me verrait sans aucun doute !

   Je vois donc arriver une splendide petite voiture anglaise (vous voyez bien sur de quelle véhicule il s’agit ; alors ça c’est la classe !) je me dis c’est sans doute elle, « putain les mecs », elle fait le tour du rond point pour venir s’arrêter derrière moi, elle sort de sa voiture, je me suis alors pincé pour savoir si je ne rêvais pas, un canon de chez canon, en mini jupe qui laissait dévoiler des longues jambes  admirables, oui admirables c’est le mot. J’ai alors pensé à ma sœur qui avait provoqué cette rencontre et me suis dis « elle me connaît bien et comme elle sait que je me remets difficilement du décès de mon amie Dominique, il y a un an, elle aura voulu sans doute m’aider à en sortir dans ce moment pesant de ma vie ». Je me suis même surpris à murmurer « merci petite sœur ».

   Après des présentations sommaires, déjà une bise, oui entre futurs collègues pourquoi pas !  Nous décidâmes d’aller nous restaurer, lors d’un repas, la convivialité aidant, les présentations seraient plus faciles, alors là je ne m’attendais pas à ça, encore un truc de dingue qui m’arrivait aïe aïe dit.            Elle m’expliqua alors que j’avais du mal comprendre, qu’elle n’était pas dans la même situation professionnelle que moi et qu’elle était infirmière libérale, qu’elle était désolée de ce mal entendu (d’habitude je le prends assez mal, mais là c’était diffèrent et je me mettais déjà à imaginer plein de trucs, tous plus beaux les uns que les autres bien entendu!). La fin du repas arrivait et j’entrevoyais mal, de la quitter comme ça, je lui proposais alors de laisser son véhicule ici, partir à deux dans ma voiture pour lui offrir le café chez moi (les kilomètres, je n’en suis pas avare, ça tombe bien), elle accepta sans oublier de me dire « vous me faites pas le coup, vous me ramenez ici », je fus blessé de cette phrase, comme si moi, je pouvais m’abaisser à des coups minables de la sorte. Enfin !

   En entrant chez moi je la sentis quelque peu déçu, et puis l’atmosphère se détendit grâce à  un bon café et des mots pour rire ou des mots pour faire plus ample connaissance, bref nous échangions plein de belles choses (elle n’était pas sotte l’infirmière, elle avait de la conversation, ça devient tellement rare maintenant, ça me plaisait bien !), nous permettant ainsi de mieux nous connaître.

   Je ne sentais pas encore le coup, donc je me conduisais bien, sans chercher à lui rouler un patin ou à la caresser (c’était pas le genre, je sais il y a des salopes qui n’attendent que ça, mais là ce n’était pas le genre, elle voulait faire connaissance (savoir encore ce que ma frangine lui avait dit de moi) et discuter, puis  nous repartîmes, je la ramenais à sa voiture, pendant le trajet je me creusais la tête pour savoir comment la revoir (merde ! nous n’allions pas en rester là après la belle conversation intelligente que nous avions eu) je ne trouvais pas (moi qui pourtant aligne les idées géniales (oui enfin !) les unes après les autres), mais j’avais passer une très belle journée, la tête rempli de ses mots avec sa voix, nous allions nous dire au revoir, quand…

   Alors là les mecs écoutez bien, enfin lisez bien, elle me fait un petit béco (moi un peu troublé enfin non faut pas exagérer…) elle me dit « je vous ai marqué mon adresse et mes téléphones sur ce papier, je vous propose de venir me rencontrer chez moi le week-end prochain, depuis le décès de mon mari je suis bien seule », que devais je comprendre? Une veuve qui voulait se caser, non ce n’était pas le genre, qu’est ce que ma frangine lui avait raconté, malgré tout je la voyais frétiller en attente de ma réponse « ah, d’accord lui dis-je » on se tient au courant, on s’appelle, je lui donnais alors quelques bouteilles de champagne, en lui précisant que nous les dégusterions dimanche, et de les mettre au frais quelques heures avant que j’arrive. Puis elle partit en me faisant un petit coucou de la main et je me suis surpris à être triste, que m’arrivait-il ! Des sentiments en vue. Moi ! Enfin si sans doute, même si ça ne dure pas je tombe vite amoureux, et oui on ne se refait pas, je pense à ma mère qui dirait « mon pauvre petit !».

   Puis je revins chez moi, j’étais heureux d’avoir rencontré une femme de cette classe, pas pimbêche, pas matuvu, allant vite à l’essentiel, instruite, mais aussi intelligente, tout comme j’aime les femmes. Ben oui !

   Dans la semaine nous nous sommes appelé au moins une fois par jour, c’était bien fini, le vouvoiement nous en arrivions naturellement au tu. Une fois je l’appelle pour lui signaler qu’il y avait un changement (je voulais en fait voir sa réaction) « ah non !  Me fait pas le coup » me dit elle, m’aimait elle déjà ?  Je jubilais… Je lui dis alors » je ne viens pas samedi soir mais samedi après midi, ça l’a amusé et elle me répondit « mais comme tu veux mon chéri». Non mais franchement, ce n’est pas beau ça ! A mes yeux c’est du délire, quelle joie !  Qu’allait-il m’arriver encore ? Dans ce monde d’escroc ça fait du bien des instants de bonheur.

   Donc le samedi je me dépêchais de fermer le dépôt, les clients étaient très rares, ce n’étaient pas un samedi à parigots (en fait les gens du coin qui possède une résidence secondaire, qui savent déguster ce genre de produits, c’est pas comme une grande partie des gens du cru, qui boivent du vin, enfin !), comme souvent au mois de janvier, aucun regret de ce coté là !

   Malgré ses explications, plus que vaseuses sur la route à prendre une fois sortie de l’autoroute, oui je sais, mais je n’avais pas mon GPS, donc après avoir cherché et après un coup de fil, elle m’attendait au portail. Quelle baraque, pas un simple pavillon, pas un château comme chez nous, mais ce que l’on appellerait une maison bourgeoise.  Nous nous retrouvions !  Nous nous sommes enlacés chaleureusement mais tendrement, elle m’invita à garer ma voiture devant telle grange et à rentrer…

   Etonné je lui dis alors, mais tu habites seule ici ! non, me dit elle : mes parents habitent l’autre partie de la maison, mais ils ne sont pas là actuellement, ils sont au sport d’hiver, nous ne sommes que tous les deux!…

   Arrivé dans la vaste salle ou un feu de bois crépitait dans la cheminée deux verres de champagne nous attendaient.

   Nous nous sommes embrassés goulûment, puis nous nous sommes installés devant la cheminée dans des fauteuils très confortables avec nos verres. Puis, nous passèrent à table ou elle avait concocté un repas (je vous dis pas, non seulement elle avait toutes les qualités que j’ai décrites plus haut, mais en plus elle savait cuisiner, c’était tellement bon que je me croyais revenu à la table de ma grand mère dans notre sud ouest, enfin j’exagère un peu !). Il commençait à se faire tard, nous partîmes nous coucher, alors là les mecs « respect » c’était vachement bien, tout y est passé (non je me vente, disons que nous avons fait beaucoup de choses) et nous nous sommes endormis dans les bras l’un de l’autre, quel pied !  ce bonheur que je n’avais plus connu depuis le décès de ma Dominique.

   Le lendemain, je fus réveillé par une bonne odeur de café qu’elle me porta au lit, il y avait des tartines de pain grillé, du beurre, différentes confitures, et puis du bonheur ! Nous décidâmes d’aller visiter des vieux monuments dans la ville voisine, main dans la main, je ne prêtais même pas attention au froid, et pourtant ça caillait, mais j’étais tellement heureux.

   Puis nous revinrent à la maison, nous nous faisions des confidences, dans ces cas là j’étale facilement ma vie, je veux que l’autre sache tout de moi, je ne sais pas et je ne veux pas mentir, alors souvent, c’est trop sans doute, ça lui a fait peur, elle employée moi entrepreneur, ça ne pouvait pas marcher, à la cinquantaine nous n’avions vraiment pas les mêmes problèmes existentiels. Je ne suis pas, à mon grand honneur un matérialiste, la technique et le bricolage me dégoûtent souvent.

   Cela ne nous a pas empêché de remettre le couvert dans l’après midi, mais je sentais qu’il y avait quelques choses de cassé entre nous.

   Le lendemain matin nous repartions chacun de notre coté, elle, retrouver son cabinet médical et ses collègues, moi mon job, tout en s’avouant que nous nous étions trompés, l’erreur est humaine entre grandes personnes responsables, ça peut arriver… Elle me promettait que nous resterions amis, je sais bien qu’on dit toujours ça dans ces cas là, quant à moi je la crois assez fragile et désabusé pour qu’il n’y est aucune suite, même si elle est intelligente. Je le regrette vraiment mais tristement, car c’était vraiment quelqu’un de très bien...

   J’ai passé néanmoins un week-end de rêve.

   Il n’y a plus qu’à passer à autre chose, il faut vivre...

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