la dame élégante - par JL
Ce jour à la veille de l’automne, période de fatigue morale et physique (je ressens le besoin d’écrire pour étaler mes états d’âmes…) due sans doute au changement de saison, ou peut être aux problèmes engendrés par les caisses (retraites sécu urssafieux ou ou…) : les salariés n’imaginent certainement pas le nombre de profiteurs ou de vérificateurs des travaux finis ou d’inspecteurs ou de directeurs ou d’assistés en n’importe quel genre que nous faisons vivre (contrairement à notre voisin allemand ou la confiance des entrepreneurs est de rigueur) ; une des dernières trouvailles de notre gouvernement (celui de 2009) n’est-il pas d’aider les riches contribuables au détriment des dettes insufflées par notre protection sociale qu’il met à mal (mais Monsieur le président François MITTERRAND avait prévenu en son temps que les prochains feraient tout pour détruire la retraite à 60 ans, et la parfaite protection sociale dont nous avons bénéficiée jusqu’à ces derniers temps et je rajouterai, s’en mettre plein les poches, de nouveaux scandales d’argent pas très propres voient le jour de tout bord, mais heureusement le contre poids, est fait par des gens comme José BOVE, J. Luc MELENCHON, Daniel COMBENDIT ou encore Monsieur STRAUSS-KAHN , et bien d’autres gens d’esprit, rendu obligatoire dans ce monde survolté…)
je prospectais donc, dans la campagne, comme je l’ai fait remarquer à maintes reprises, cette région située à environ 200km de Paris est formée de gens de souche pour la plupart inintéressant de par leur conviction intellectuel, mal dégrossi, ou les femmes ne sont réellement pas très désirables, nous sommes toujours ou encore dans le centre de la France, vraiment pas reluisant, un certain retard intellectuel est à noter, toujours prêts à se moquer des gens qui ne leur font pas l’honneur de vivre comme eux, mais il faut de tout pour faire un monde… ne sont ils pas là aussi pour prouver que nous sommes les meilleures !
J’arrivais dans un cul de sac ou se trouvait deux maisons, l’une apparemment inoccupée, sans doute la résidence secondaire d’un parigot (il n’y a, sans aucun doute pas de mal à ça, car ils font revivre nos belles mais devenues tristes provinces, en apportant dans ces lieux leurs manières de vivre assez différentes), l’autre une plus petite maison qui sentait la finesse et le bon goût où les aboiements d’un chien paraissaient couvrir le bruit du moteur de mon auto ; une femme élégante en sortie et se dirigea vers le portail ou je me tenais… Après une présentation sommaire de ma personne et de mes produits, elle se laissa tenter par du miel (miel de ronce, délicieux et rare) par du cidre (de la région voisine) et par du blanc moelleux (Côtes de Bordeaux St Macaire : appellation prestigieuse de notre Bordelais).
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Après avoir été invité à rentrer, pour me payer les produits, le chien jeune et fou, voulut au passage s’amuser avec moi en me sautant dessus, maculant ainsi ma belle chemisette blanche, de la terre glaiseuse qu’il portait sous ses pattes, cette dame élégante étant confuse me proposa une serviette imbibée d’eau chaude pour faire partir le plus gros des taches… J’acceptais, mais un peu gauche de nature (ah la gauche ça me plait bien : gauche caviar comme DSK qui est certainement tombé dans un piége politique, comme, fut écarté de la présidentielle en son temps, une autre personnalité politique, d’un autre bord d’ailleurs, avec l’affaire clear stream (cette Homme politique me convient peut être aussi car nous avons tous les deux une maison dans une province Française commune, séparée d’une vingtaine de kilomètres), qui est lui aussi d’ailleurs, blanchi en appel à ce jour : ah les pièges politiques sont à la mode actuellement, « dans quel monde vit on ! Ma pauvre dame », les taches n’étaient pas parties. La dame élégante me proposa en tout bien tout honneur d’enlever ma chemisette pour la nettoyer plus efficacement, là encore j’acceptais (j’accède volontiers aux demandes d’une jolie femme, on ne se refait pas !). Certainement par mégarde, à ce moment de la situation, la jolie veuve me frôla, moi torse nu, mon Dieu quel effet, nous nous regardâmes, nos visages se rapprochèrent pour terminer par un baiser langoureux, elle me précisa alors, « n’allons pas plus loin, c’est la maison de mon défunt mari, son départ est encore trop récent ! » Digne et bien élevé j’en prenais bonne note et je m’autorisais à penser que c’était mieux ainsi…
J’allais prendre congé, quand une autre conversation s’installa, je la félicitais pour sa maison coquète et bien tenue et m’extasiais sur ses bibliothèques ; elle me dit alors « ce sont les ouvrages de mon fils chéri Frédéric disparu trop tôt d’une vilaine maladie, je ne me séparerai jamais de certains, mais si d’autres vous intéressent nous pourrions faire affaire » après réflexions je lui réponds: « j’ai un ami du nom de Joseph, qui est dans le commerce de livre ancien, qui pourrait être intéressé par certains ouvrages », je lui demandais alors la permission de revenir avec lui pour qu’il juge sur pièce, ce qu’elle accepta volontiers…
Cette fois, je pris congé en lui précisant que je reviendrai éventuellement cette après midi accompagné de mon ami des livres.
A 13 heures je rentrais à un de mes dépôts quand je remarquais la moto de mon ami devant chez lui, je m’arrêtais pour lui dire ma trouvaille du matin et nous convenions d’aller ensemble chez la dame élégante l’après midi. Je prenais rendez vous avec celle ci, lui précisant que nous y passions après 17 H. sans pouvoir lui préciser l’heure exact… Sur ces entre faits, Joseph vint me voir et me dit qu’il avait un rendez vous à 18 H. à Evry, je lui réponds dans la foulée on va tout de suite chez la dame élégante, je ne voulais pas prendre trop de temps sur ma soirée, j’avais moi aussi du travail à faire.
En chemin mon ami Joseph, avec un sourire malicieux se demandait où je l’amenais, il était d’ailleurs de plus en plus intrigué (oui enfin !) en voyant la multitude de petites routes que j’empruntai (je ne sais pas comment tu fais pour t’y retrouver… me dit il !) puis le petit chemin par lequel on accédait à la demeure, en arrivant bien en avance sur l’heure prévue, nous n’avons eu que le temps d’apercevoir la dame élégante à demie nue, une serviette passée sur les épaules. Joseph me dit alors « dans quel traquenard tu m’amènes ». Puis habillée, elle vint vers nous au portail, et déjà je me confondais en excuses de la déranger plus tôt que prévu : « Je prenais un bain nous dit elle ».
Nous fûmes autorisés à rentrer pour voir les dites œuvres, après des échanges courtois et intéressants, Joseph arrêta son choix sur cinq ouvrages anciens, certains avaient des rousseurs, mais vendables. La dame élégante nous proposa, vu le modeste prix de la transaction, de les échanger contre certaines bouteilles de vins, je répondis alors « je vais en chercher ».
Comme je n’y allais pas assez vite la dame élégante me toisa et me dit « bon allez-y » Joseph lui aurait-il tapé dans l’œil pour qu’elle prenne ce ton avec moi, avec qui…
Quand je revins, la dame élégante expliquait que dans sa vie antérieure elle avait été une chanteuse lyrique, et nous proposa de l’entendre en nous fredonnant une chanson de son cru en rapport avec la vie de son fils chéri : quelle voix ! C’était merveilleux. Elle, si gaie si joyeuse, dans ces moments inoubliables…Je lui dis alors « vous êtes intarissable sur la vie de votre fils », elle me toisa et répéta comme si elle ne comprenait pas : « intarissable » Avais je dis une bêtise ou est ce que j’enrichissais son vocabulaire, ça me taraude l’esprit, pourquoi cette réaction, face à ce mot anodin pour moi, qui voulait bien dire ce qu’il voulait dire…
Je me demande comment une épouse, mère d’un enfant élevé par une nourrice, un peu de sport (si Churchill voyait ça !), puis une retraite confortable, sans oublier un peu ou beaucoup de travail au noir qui déstabilise tant l’économie, mais fait la joie des profiteurs (tant à la mode, actuellement, il n’y a qu’à voir certains politicards et pas des moindres…) de notre mode de vie actuelle où l’on nous permet ou nous empêche légalement tout et n’importe quoi, peut vivre autrement que dans ces conditions qui paraissent bien précaires, enfin ! Alors que, les petites gens, sans envergure intellectuelle, collaborent à fond à ce genre de crise…
Puis nous repartîmes, c’était la première fois que pareille chose arrivait entre nous, est-ce le début d’un business qui pourrait être sans doute intéressant pour des gens qui comme nous, ne vivons pas dans les règles de la pensée unique.
A croire que certains pensent que la réussite est forcément financière et pas intellectuelle, familiale, conviviale. J’en suis de toute manière persuadé… Pauvres gens.
Je crois que lui comme moi, divorcés une fois et père de trois et de quatre enfants sommes fiers d’avoir donné la vie à des rejetons bien éduqués, et, de ce que nous apportons à la nation qui nous le rend bien certaines fois (John F. KENNEDY n’a t il pas dit : « avant de te demander ce que l’état peut faire pour toi, demande toi ce que tu peux faire pour l’état » nous, nous avons donné des cotisants, qui paieront même la retraite, de ceux qui n’ont eu qu’un voire pas d’enfant, ces gens là se doutent ils de leur malheur et de la joie que nous avons de voir progresser nos enfants).
Toujours est il, que de retour chez nous, je facturais aussitôt la vente de la transaction. Joseph me paya rubis sur l’ongle.
Puis chacun chez soi et au boulot…